Certes, il y a eu la Tropicale Amissa Bongo et le lancement du Tour de San Luis. Mais le véritable départ de la saison, c’est lors de la première étape du Tour Down Under. La première course World Tour de l’année lance les hostilités avec un plateau déjà très honorant pour les organisateurs. Si les Australiens y sont très souvent à la fête, les outsiders sont généralement très nombreux, et ce sera encore le cas cette année.

André Greipel pour continuer sa domination

Entre le sprinteur allemand et le Tour Down Under, c’est une très longue histoire. Le « Gorille » a remporté, en plus de ses onze étapes, deux fois le classement général. Depuis 2008, Greipel a donc fait de l’Australie son terrain de jeu, y dominant tous ceux qui y sont venus. Cette année encore, il voudra glaner quelques bouquets pour démarrer sa saison du bon pied et ainsi montrer à Mark Cavendish, actuellement en Amérique du Sud pour le Tour de San Luis, qu’il ne compte pas se laisser faire durant l’année. Avec à ses côtés ce qu’il juge comme le meilleur train au monde, le leader de Lotto – Belisol pourrait faire un carton, encore une fois.

Cependant, la concurrence ne sera pas absente. Si Cavendish n’est pas là, les Australiens seront présents en masse. Matthew Goss, Mark Renshaw et Chris Sutton voudront se montrer à domicile. Sans oublier Tyler Farrar, Roberto Ferrari, José Joaquin Rojas ainsi que les jeunes Andrew Fenn, Andrea Guardini, Marcel Kittel et Arnaud Démare. Mais ne nous enflammons pas, il n’y a là, sur le papier, pas de quoi inquiéter le grand favori lors des arrivées au sprint. Surtout que Greipel vient de remporter le critérium inaugural de l’épreuve, la People’s Choice Classic. Comme pour montrer à tous ses concurrents qu’il est ici chez lui !

Gerrans ne sera pas seul

L’année passée, à peine auréolé de son titre national, Simon Gerrans avait du batailler dur avec Alejandro Valverde pour finalement s’imposer au terme de la semaine de course. Cette fois, lEspagnol ne sera pas là, mais le plateau n’en sera pour autant pas moins intéressant. Philippe Gilbert, Andy Schleck, Edvald Boasson Hagen ou encore Thomas de Gendt voudront briser l’hégémonie australienne sur l’épreuve, remportée par des coureurs du pays huit fois sur quatorze depuis sa création. Toutefois, le vainqueur de Milan – San Remo en 2012 aura un avantage conséquent.

En plus d’être à domicile, il connaît parfaitement le parcours et sait parfaitement comment s’imposer sur cette épreuve, lui le co-recordman de victoires. Tout cela n’est absolument pas familier à ceux qui voudront se dresser en travers de son chemin. Comme très souvent, la victoire finale devrait se jouer à Willunga, lors de la cinquième étape. Et il est également possible qu’un sprinteur ayant accumulé des bonifications durant les premières étapes tienne le coup lors de cette étape reine. André Greipel l’a déjà fait, tout comme Allan Davis et Stuart O’Grady. Conserver sa couronne n’aura donc rien de facile pour Simon Gerrans, qui devra surveiller tout le monde.

Buy me a coffeeOffrir un café
La Chronique du Vélo s'arrête, mais vous pouvez continuer de donner et participer aux frais pour que le site reste accessible.