Le Murcian, homme fort de la Movistar en 2012, restera le leader pour la nouvelle saison - Photo Chronique du Vélo

De retour de suspension la saison dernière, Alejandro Valverde n’a pas tardé à se mettre en évidence, pour mener sa formation vers un bilan satisfaisant. Eusebio Unzué ne changera donc pas la hiérarchie pour 2013, conservant comme égérie sa star espagnole. Autour de lui, pas mal de changements au niveau des noms, mais pas tellement en quantité et en qualité. Quelques grimpeurs viendront compléter un effectif déjà riche dans ce domaine, histoire d’effacer la déception Cobo et d’améliorer des résultats déjà bons sur les courses par étapes.

En revanche, dans les autres domaines, l’équipe est moins dense, et c’est sur ce point qu’il faudra travailler. Giovanni Visconti, Vladimir Karpets et Juan José Cobo doivent apporter beaucoup plus à la formation ibérique. Enfin, au niveau des sprints, José Joaquin Rojas est bien seul, mais il doit être capable de glaner plusieurs succès au cours de l’année et non un seul comme en 2012. Malgré un bilan sur l’exercice précédent qui n’a rien d’alarmant, celui-ci est uniquement dû aux performances des grimpeurs menés par Valverde, Rui Costa, Quintana et Intxausti notamment.

La recrue : Eros Capecchi

Grand espoir du cyclisme italien ces dernières années, Capecchi n’a toujours pas confirmé. Parti de la Liquigas en 2007 pour prendre son envol, il y sera revenu trois années plus tard, après des saisons de galères chez Saunier – Duval, devenu Footon – Servetto. Une étape du Giro plus tard, le transalpin veut retenter sa chance hors de ses terres, et encore une fois en Espagne. La Movistar, formation de grimpeurs par excellence, l’accueille donc à bras ouvert, en espérant le voir enfin briller plus régulièrement. Lui qui n’est jamais rentré dans les 20 premiers d’un Grand Tour doit franchir un cap cette année.

Aux côtés de coureurs expérimentés, le champion d’Italie juniors en 2004 devrait avoir la confiance du staff pour enfin éclore. Cependant, il ne faudra pas la louper. Ses talents de grimpeurs sont indéniables, mais le Pérousien demeure trop irrégulier. Pour 2013, il devrait une nouvelle fois doubler les deux courses qu’il connaît le mieux : le Giro tout d’abord, la Vuelta ensuite. Avec surement un rôle de leader sur l’une des deux courses. Movistar a basé son recrutement sur lui, désormais, Eusebio Unzué attend le retour de cette confiance accordée.

Le coureur à suivre : Alejandro Valverde

Les années passent, une suspension est même venue se mettre en travers du chemin de « Ballaverde ». Mais l’Espagnol est toujours là, et toujours bon. Deuxième du Tour Down Under, troisième de Paris-Nice, vainqueur d’une étape sur le Tour de France, de trois sur la Vuelta en plus de ses deux maillots distinctifs et de sa deuxième place au général, et pour finir troisième des Championnats du Monde à Valkenburg, la saison d’Alejandro Valverde a été de toute beauté. Portant sa formation à bout de bras de janvier jusqu’à septembre, le leader de toujours reste l’un des meilleurs coureurs du peloton.

On se demande donc jusqu’où peut aller le protégé d’Unzué. Lui qui doit tout à l’ancienne Caisse d’Epargne, qui n’a d’yeux que pour lui depuis ses débuts, le lui a toujours bien rendu. Et 2013 ne devrait pas déroger à la règle. Reste à voir quels seront les objectifs d’ « El Imbatido » pour cette nouvelle saison. Les Ardennaises seront peut-être de retour dans son programme, et le Tour pourrait devenir son principal objectif, aux dépends de la Vuelta. Mais une chose et sûre. Partout où ira Valverde, il sera craint et fera figure de favori.

Les points positifs :

– La présence d’Alejandro Valverde, toujours là pour mener l’équipe vers le haut
– La montée en niveau de certains jeunes comme Rui Costa, Quintana et Intxausti
– Des départs bien compensés par des arrivées de coureurs aux profils similaires

Les points négatifs :

– Les faiblesses de l’équipe en dehors de ses grimpeurs, et notamment dans les sprints
– Quelques départs importants au niveau de la vie de groupe, comme celui d’Arroyo
– Des coureurs aux salaires conséquents qui n’apportent toujours pas ce qu’on attend d’eux

Robin Watt

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