Ce dimanche s’élancent les Championnats du Monde florentins. La première épreuve sera le contre-la-montre par équipes de marques. Une innovation apparue l’année dernière, avec la victoire d’Omega-Pharma Quick-Step. Malgré tout, l’intérêt de cette épreuve, est, pour beaucoup, limité…

Des traditions écartées

De 1962 à 1994, il y avait un chrono par équipes aux Championnats du Monde. Mais par équipes nationales, et non de marques. C’est la source principal du débat. Les Mondiaux, comme dans tous les sports, sont le moyen de mettre en avant les nations. Cette nouvelle épreuve tranche donc avec l’histoire puisque pour la première fois, les marques intègrent la semaine des épreuves mondiales. Une originalité qui ne plaît pas forcément. Pourtant, l’UCI, l’année dernière, s’était justifiée plutôt logiquement en affirmant qu’il était impossible de mettre en place une telle épreuve avec les équipes nationales, qui seraient trop peu nombreuses à participer. Une excuse valable.

Mais alors, pourquoi intégrer une course qui n’est pas dans la philosophie des Mondiaux ? Parce que ça rapporte, évidemment. Aux équipes et à l’organisation. C’est pour cela que depuis 2008, Pat McQuaid et son équipe cherchent à faire évoluer un évènement presque ancestral. « Ne pas tout bousculer mais mettre en avant les axes fondamentaux du cyclisme » ont été les mots de Philippe Chevillier au lancement de la nouveauté, directeur du département Sport et Technique à l’UCI. Une argumentation qui ne suffira pas à convaincre les plus conservateurs, pour qui – et c’est légitime -, les équipes de marques n’ont rien à faire au milieu des mythiques équipes nationales.

Plus de spectacle et de concurrents

Malgré tout, l’intégration du chrono par équipes apportera bien quelques avantages à la semaine toscane de 2013. A partir de demain, à Florence, les spectateurs s’agglutineront sur le bord des routes. Car même si l’épreuve ne fait pas l’unanimité, elle amène les fans. Ainsi que les concurrents, dont certains viennent spécifiquement pour l’épreuve chronométrée, et en profitent pour participer, à l’épreuve en ligne. Une course, qui en plus des avantages qu’elle présente elle-même, peut donc améliorer le plateau des autres est donc une aubaine presque tombée du ciel pour l’UCI qui peut en tirer bien des avantages.

Alors, ce dimanche, entre Montecatini et Florence, sur les presque 57 kilomètres du parcours, il faudra trouver des successeurs à Omega-Pharma Quick-Step. Avec comme principal favorite à sa propre succession la formation belge de Patrick Lefevere, composée de Tony Martin, Sylvain Chavanel, Niki Terpstra, Michal Kwiatkowski, Peter Velits et Kristof Vandewalle. Une armada qui paraît imbattable, et qui pourrait faire de l’épreuve sa spécialité. Une jolie publicité pour l’UCI et les Championnats du Monde. Parce que le contre-la-montre par équipes de marques, s’il fait débat, n’est sans doute pas prêt de s’arrêter.

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