Cette 71e édition de Paris-Nice est un évènement, mais les habitudes ne changent pas - Photo Flickr, CG Yvelines

Une nouvelle fois, Paris-Nice nous gratifiera d’étapes qui nous rappelleront celles du Tour de France. La première course de l’année organisée par ASO sur le sol français combinera comme à son habitude la plaine, les étapes accidentées, les chronos et la montagne. Tout cela, malgré une unique semaine qui ne permet pas à l’épreuve de s’éparpiller dans certaines régions, reliant Paris à Nice à travers des paysages des plus diversifiés. De la campagne francilienne à la Côte d’Azur, les coureurs voyageront très rapidement à travers l’Hexagone.

En commençant par un prologue de 3 kilomètres dans les rues de Houilles, qui devrait évidemment sacrer un spécialiste, les leaders ne devraient pas perdre trop de temps. Mais à vrai dire, ce sont bien les étapes suivantes qui seront les plus piégeuses. Si la mer est très lointaine, de Saint-Germain-en-Laye à Nemours, les 195 kilomètres seront sans aucun doute nerveux, et mettront à terre les coureurs qui manqueront de vigilance. L’étape du lendemain arrivant à Cérilly devrait être du même acabit. Deux journées que ne devront pas manquer les sprinteurs sous peine de voir leurs chances de victoires sur l’épreuve annihilées.

Les troisièmes et quatrièmes étapes, dont les arrivées seront jugées à Brioude et Saint-Vallier semblent en effet destinées aux puncheurs. Durant ces deux étapes, les côtes s’enchaineront. Et c’est bien cette accumulation qui devrait être fatale aux hommes les plus rapides du peloton. Lors de la quatrième étape, il n’y aura pas moins de sept côtes et cols répertoriés à franchir. En revanche, ils sont tous classés en deuxième voire troisième catégorie, ce qui n’en fait pas des obstacles rédhibitoires pour les baroudeurs, qui pourraient profiter de cette journée pour aller se disputer la victoire en petit comité.

Toutefois, c’est bien l’étape du vendredi qui attirera toutes les attentions. Avec son arrivée jugée à la Montagne de Lure après 14 kilomètres de montée à une pente moyenne de 6,6 %, cette journée devrait en partie décider du classement général final. Déjà empruntée en 2009, cette ascension avait vu s’imposer l’Espagnol Alberto Contador, devant Franck Schleck, Luis Leon Sanchez et Cadel Evans. Preuve que ce col de première catégorie n’a rien d’une promenade de santé et que les meilleurs grimpeurs présents sur l’épreuve auront fort à faire pour aller y décrocher la victoire.

Mais après cette étape reine, la course ne sera pas pour autant terminée. Les deux dernières journées pourraient affiner le classement général. L’étape la plus longue de la semaine, reliant Manoque et Nice, fera 220 kilomètres. Si elle ne devrait pas revenir aux sprinteurs à cause de deux cols assez sévères pour créer des écarts, aucun leader ne devrait tenter de partir à plus de 50 kilomètres de l’arrivée. Cependant, le chrono du dernier jour pourrait donner lieu à quelques modifications. Comme en 2012, le Col d’Eze sera le juge de paix de la « Course au soleil », avec une épreuve contre-la-montre de 9,6 kilomètres à 4,7 % de moyenne. De quoi nous offrir un beau spectacle.

Les étapes : 

  • Prologue (dimanche 3 mars) : Houilles (2,9 km)
  • 1re étape (lundi 4 mars) : Saint-Germain-en-Laye – Nemours (195 km)
  • 2ème étape (mardi 5 mars) : Vimory – Cérilly (200,5 km)
  • 3ème étape (mercredi 6 mars) : Chatel-Guyon – Brioude (171 km)
  • 4ème étape (jeudi 7 mars) : Brioude – Saint-Vallier (199,5 km)
  • 5ème étape (vendredi 8 mars) : Châteauneuf-du-Pape – La Montagne de Lure (176 km)
  • 6ème étape (samedi 9 mars) : Manosque – Nice (220 km)
  • 7ème étape, CLM (dimanche 10 mars) : Nice – Col d’Eze (9,6 km)

Robin Watt


 

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