Au mois de mai, la Chronique du Vélo n’a eu d’yeux que pour le Tour d’Italie. L’occasion de revenir sur un mois d’articles où l’on a parfois eu le nez creux, parfois moins.

On a vu juste : Vincenzo Nibali

Pas besoin d’être devin pour identifier Nibali comme un des grands favoris de ce Giro. L’Italien avait d’ailleurs fait l’objet d’un focus de notre part juste avant le départ. On y évoquait le début de saison peu rassurant du tenant du titre tout en précisant que cela ne représentait pas un obstacle en soit dans la course au maillot rose. On avait surtout annoncé qu’il était l’espoir de tout un peuple alors que le vivier italien brille plus par la quantité que par la qualité. Il a répondu présent en s’adjugeant l’étape-reine à Bormio alors que les sprinteurs transalpins sont repartis bredouilles. Et même s’il n’a pris que la troisième place au général, la faiblesse des écarts a permis d’y croire jusqu’à Milan.

On s’est rattrapés : Tom Dumoulin

Le vainqueur de l’épreuve, Tom Dumoulin, n’avait pas eu le droit au même traitement de notre part. En 2016, on était allés un peu vite en besogne en le plaçant comme un favori au maillot rose, cette année, on l’avait plutôt rangé parmi la cohorte des outsiders bataves (Kruijswijk, Mollema, Kelderman). Cependant, on a rapidement changé d’avis après sa montée du Blockhaus où il a montré qu’en haute montagne, il était de la même trempe que les meilleurs. Son abnégation pour conserver le maillot rose malgré son ennui de santé dans la 16e étape nous a confirmé qu’il pouvait tenir.

On s’est plantés : L’Etna

Le volcan sicilien devait être le premier gros test de ce Giro et il nous a presque plombé le moral. On a écrit un article pour vous dire que cette ascension serait déjà décisive, cela n’a pas été le cas. Les belles paroles de Thomas et Nibali nous avaient laissé l’espoir d’un final haletant. Un vent de face a calmé les ardeurs de tout le monde et il aura fallu attendre le Blockhaus pour voir la course se décanter. « La couardise l’a emporté dans la course au maillot rose », écrivait-on à chaud.

On aurait pu se planter : Rohan Dennis

C’est l’article que vous auriez pu lire et qui aurait pu rentrer dans la catégorie précédente. Après sa deuxième place à Tirreno-Adriatico, on était emballé à l’idée de parler de Rohan Dennis. Le rouleur australien affichait l’ambition de délaisser le chrono pour les courses à étapes et voyait ce Giro comme l’occasion rêvée d’opérer la transition. Le coureur de la BMC visait ouvertement un Top 10 et une étape. Faute de temps, cela n’a pas pu se faire avant le départ. Après cela n’a plus été possible car une chute dans la troisième étape en Sardaigne a obligé Dennis à jeter l’éponge.

On prend des nouvelles : la Sky

Aux côtés de Pinot, Quintana et Nibali, on avait fait de Geraint Thomas le quatrième favori. Le coureur de la Sky avait fait forte impression au Tour des Alpes. Malheureusement, le Gallois n’est pas allé au bout de ce 100e Giro et cultive la malédiction des Sky sur le sol italien. Sa chute juste avant l’ascension du Blockhaus a fait trop de dégâts, au point d’abandonner cinq jours plus tard. Kenny Elissonde, que nous avions interrogé lors de la deuxième journée de repos, a lui aussi renoncé après être allé au sol à son tour. Le belle troisième semaine de Mikel Landa (une étape, le maillot du meilleur grimpeur et un Top 20 au général) aura tout de même permis à la formation britannique de finir l’épreuve sur une note positive.

C’est la première fois que nous testons ce format. N’hésitez pas à donner votre avis et vos suggestions dans les commentaires.
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