C’est parti, aujourd’hui démarre une Vuelta 2017 qui s’annonce explosive avec un parcours incroyable. Parcours qui part exceptionnellement de France, de Nîmes pour être précis. La préfecture du Gard a été parfaitement mise à contribution. Tour d’horizon.

Etape 1 : Nîmes – Nîmes. Un contre la montre impérial

Depuis son annonce en tant que ville de départ de la Vuelta 2017 il y a quatre ans, on se doutait que la cité nîmoise serait mise en valeur. Et ça n’a pas manqué, ce sont tous les atouts de Nîmes la Romaine que les coureurs auront le loisir de côtoyer, et les spectateurs du monde entier de découvrir. Avec un départ au pied de la Maison Carrée, ce sont 13,7 kilomètres qui attendent chacune des équipes dans cet exercice du contre-la-montre collectif redouté de tous. Plat comme la main au premier abord, il ne sera pourtant pas forcément des plus simples à négocier. Après une première boucle autour de l’Ecusson, rapide mais sans difficulté particulière, le premier temps fort sera le passage dans les Arènes, aménagées pour l’occasion et annoncées copieusement bien garnies : chaude ambiance garantie ! Puis vient la remontée vers les allées Jaurès, parcourues en aller retour, avant la montée vers les quartiers de la Route d’Alès, et le passage au point du meilleur grimpeur. Au bout d’un long faux plat et un léger coup de cul, précédé d’une relance quasiment arrêtée, qui pourra tout de même taper dans les cuisses.

S’en suit la partie la plus technique du parcours, avec la rapide descente du Chemin des Limites et le vire-vire incessant jusqu’au Boulevard Talabot. Cette partie sera la plus compliqué à gérer en terme d’organisation et de relais pour chaque équipe. Pendant les trois derniers kilomètres et le retour vers les Arènes, ce sera en revanche plein gaz. Cet exercice pour spécialistes ne sera donc pas aussi simple qu’au premier abord. Assez technique dans son ensemble, ce chrono inaugural demandera à chacun d’être au maximum de sa concentration et de sa condition physique. Sans compter que le Mistral, vent du nord, sera important ce samedi. Un paramètre crucial, notamment dans la partie montante du parcours, même si les conditions urbaines limitent quelque peu l’effet de ses rafales. Télégénique, spectaculaire et physique, cette ouverture de la Vuelta sera un moment chaud, à l’image de la ville en ces jours vécus à l’heure espagnole.

Etape 2 : Nîmes-Gruissan. Les fusées de la Méditerranée

Attention, ca va rouler très vite ! Le long de la Grande Bleue, de Nîmes à Gruissan, ce sont 203 kilomètres qui attendent les coureurs, dans une étape où l’altimètre peut être, pour une fois pendant cette Vuelta, rangé dans son coffret. En traversant le Gard, l’Hérault et l’Aude, le peloton de la Vuelta profitera du chaud soleil languedocien, mais aussi du vent annoncé de la partie. Du nord en début d’étape, puis de nord ouest vers la deuxième partie du parcours, c’est-à-dire la Tramontane. Et là, danger ! Le peloton descendant régulièrement Sud Ouest, des risques de cassures et de bordures sont à craindre. D’autant que l’incursion en terre narbonnaise avant le retour sur Gruissan verra les effets du vent renforcés, comme il est d’usage dans cette région.

Avec ces risques de bordures, les favoris du classement général seront sur le qui vive, d’autant qu’avec des sprinteurs le mors aux dents, tout le peloton va se battre pour pouvoir se faire sa place. Pas de quoi inciter au farniente sur les bords de la Méditerranée, tant les coureurs devront être concentrés dans les nombreuses agglomérations et pièges urbains qui jalonneront le parcours. Après un contre-la-montre physique, le peloton de la Vuelta ne s’offrira donc guère de répit sur cette étape 100 % française. Si ce passage dans l’hexagone ne sera pas décisif dans l’optique d’une victoire à Madrid, il comporte assez de pièges pour qu’un coureur perde beaucoup.

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