Au sein de l’équipe belge, personne ne compte plus que l’équipe, ce qui peut être le cas ailleurs. Les individualités font partie de l’élite, mais elles courent ensemble. De quoi approcher les trente succès sur la saison, grâce à un effectif complet. Tout le monde ne brille pas chez Lotto. Mais l’équipe dans son ensemble, si.

Quatre raisons d’être satisfaits

La razzia d’André Greipel. On peut évidemment reprocher au sprinteur allemand de ne pas lever les bras sur les plus grandes épreuves du calendrier, mais il n’en reste pas moins l’homme le plus prolifique de la saison avec seize succès ! Et malgré tout, il y a ce titre national, et bien sûr, cette victoire d’étape sur le Tour de France, à Reims. Peut-être pas aussi fort qu’il a pu l’être par le passé, le Gorille natif de Rostock demeure l’une des références du sprint mondial. Puissant et toujours bien entouré, il a mené l’équipe Lotto vers les succès, décrochant plus de la moitié des bouquets de sa formation (16 sur 29). Rien que pour ça, il se pose logiquement comme le porte étendard de la structure dirigée par Marc Sergeant.

Les coups d’éclat de Tony Gallopin. Le Français n’a raté aucun de ses objectifs cette saison. Sixième du GP E3 et troisième de la Flèche brabançonne, c’est sans doute sur ces classiques printanières qu’il a été le moins bon, c’est dire ! Vainqueur d’étape et maillot jaune d’un jour sur le Tour de France, il a pu bénéficier d’une exposition inédite, et continuer à se sublimer jusqu’à l’automne. Cinquième d’une Clasica San Sebastian au parcours modifié qui ne l’arrangeait pas vraiment, il a terminé la saison en trombe. Neuvième à Québec, troisième à Montréal et surtout sixième des Mondiaux de Ponferrada, le très complet Tony ne s’est jamais troué. C’est la meilleure saison de sa carrière, et son efficacité fut cruciale pour le bilan de son équipe.

L’affirmation de Tim Wellens. L’an dernier, le jeune coureur belge était un grand espoir de l’équipe Lotto. Désormais, il est un peu plus. Le garçon n’a que très peu gagné, mais c’est surtout son profil qui veut ça. Et malgré tout, il a décroché une étape et le général de l’Eneco Tour, preuve que rien ne l’arrête. Sur le Giro, il est passé tout près d’une étape, deux fois deuxième, mais ne doit rien regretter compte tenu de ce qu’il a montré tout au long de la saison. En effet, même à l’automne, il a prouvé qu’il pouvait jouer dans la cour des grands, sixième du GP de Plouay et surtout quatrième du Tour de Lombardie, dans le groupe qui se jouait la victoire. Si Lotto ne peut plus vraiment compter sur van den Broeck, elle a en Wellens un successeur légitime.

Les prémices du retour de Jelle Vanendert. Il avait été l’un des grands hommes des campagnes de classiques en 2011 et 2012. Mais depuis, le Belge s’était fait très discret, décrochant des résultats indignes de son talent. En 2014, il a repointé le bout de son nez. Deuxième de l’Amstel, sixième de la Flèche et onzième de Liège, l’ancien vainqueur d’étape de la Grande Boucle a réalisé un printemps largement honorable, avant de remettre le couvert en fin de saison. Sixième à San Sebastian et douzième en Lombardie, il a entre-temps terminé quatrième du GP de Wallonie. A part une belle victoire, il ne manque donc pas grand chose, et le retour semble amorcé.

Deux raisons d’être déçus

Le Tour de France de Jürgen van den Broeck. Cela fait quelques années déjà que le Flamand déçoit sur les grands évènements. Et cette année, qui devait être celle du retour au premier plan, n’a pas dérogé à la règle. Malgré un très bon Dauphiné terminé sur le podium au mois de juin, « VDB » est passé complètement à côté de son Tour de France. Après avoir franchi sans encombre les pavés du Nord, il a peu à peu perdu du temps en montagne, jusqu’à terminer treizième, près d’un quart d’heure derrière Mollema, dixième. Un résultat indigne pour un homme qui a déjà décroché une quatrième place à la régulière ou une troisième grâce aux déclassements de Contador et Menchov, et qui espère toujours monter sur le podium à Paris…

Les accessits de Maxime Monfort. Le Wallon, en début de saison, n’était pas forcément très confiant, mais avançait tout de même viser le top 10 sur le Giro. Il a terminé 14e. Sur la Vuelta, l’objectif était similaire. Résultat, seizième. Deux places d’honneur tout à fait respectables, mais pas au niveau des attentes de celui qui était le leader de l’équipe Lotto sur les épreuves de trois semaines. Faire l’impasse sur le Tour semblait être la bonne option pour briller sur les deux autres grands tours mais cela n’aura pas suffit. Discret en 2014, Maxime Monfort n’a que trop peu été au niveau de cette fin de Giro, où il avait terminé huitième en haut du Zoncolan.

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