Certains ont presque terminé leur saison avec le Tour de France, mais d’autres voient plus loin, vers la Vuelta notamment, et après un peu de repos mérité, reprennent en vue d’une fin de saison en boulet de canon.

Cavendish passe par la France

Sa chute dès la première étape de la Grande Boucle, chez lui à Harrogate, a été une grande désillusion pour l’ancien champion du monde, qui n’a même pas eu le temps de voir les routes françaises. Et comme le hasard fait bien les choses, c’est au Tour de l’Ain qu’il va reprendre, face à un plateau assez moindre pour emmagasiner de la confiance avant une Vuelta qui le verra opposé, notamment, à Nacer Bouhanni, maillot rouge du dernier Tour d’Italie. Cependant, si Cavendish fera tout pour être au départ de Jérez le 23 août prochain, il a confié que tout dépendrait de son état la semaine prochaine sur le Tour de l’Ain. C’est pour lui un « test en compétition » après son opération de l’épaule qui avait suivie sa chute sur le Tour, forcément pas anodine.

Bouhanni passe par les critériums

Le natif d’Epinal n’a pas eu droit de disputer le Tour de France, son équipe lui préférant Arnaud Démare pour le rendez-vous juillettiste. Mais qu’importe, c’est tout comme: Bouhanni fait actuellement la tournée des critériums. Celui qui n’a pas couru en compétition depuis les Championnats de France reprendra donc sur l’Eneco Tour après un intense entraînement loin des regards, avant un Tour d’Espagne sur lequel il visera d’abord les étapes, et pourquoi pas le maillot par points si ses résultats le lui permettent – cependant, particulièrement sur la Vuelta, ce maillot revient régulièrement à un homme jouant le classement général. La concurrence ne sera pas à son apogée de l’autre côté des Pyrénées, mais on attend déjà de voir comment se débrouillera le Français face à Cavendish et Degenkolb.

Degenkolb veut sa part

Chez Giant-Shimano, il y a clairement abondance de biens au niveau des sprints. Mais Degenkolb, qui a bossé tout juillet pour Kittel, aimerait bien avoir son moment de gloire. Pour cela, il revient sur la Vuelta, là où il avait décroché cinq étapes et écœuré la concurrence il y a deux ans. Avec un Luka Mezgec à son service, l’Allemand, qui passera avant par le Tour de Burgos, espère donc remporter au moins une étape et se mettre en condition en vue des Mondiaux de Ponferrada, où il espère faire un peu mieux qu’en 2012, lui qui avait terminé quatrième à Valkenburg. Sacré programme pour celui que l’on prend trop souvent pour le bras droit de Marcel Kittel : Degenkolb, lui aussi, fait partie du gratin mondial, et il souhaite nous le montrer en cette fin d’été. Accrochez-vous.

Matthews en quête de victoire

Il avait décroché deux étapes sur la Vuelta l’an dernier, et une de plus sur le Giro au printemps. Mais depuis, c’est le vide : contraint à l’abandon sur la course rose, il a mis du temps à reprendre, et que ce soit au Tour de Slovénie ou actuellement en Pologne, Matthews n’a pas trouvé l’ouverture malgré une concurrence relativement faible. Alors c’est vrai, l’Australien préfère quand le profil est accidenté, voire quand l’arrivée est en bosse. Mais Orica-GreenEdge compte sur lui, et après ses performances de la fin de l’été 2013 sur les routes ibériques, il ne pourra pas se cacher, attendu comme un homme qui compte dans les sprints massifs. Après la Pologne, il attendra tranquillement le 23 août et le grand départ de Jérez : de quoi peaufiner certains détails avec son staff.

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