Le 23 mai dernier, Michel Thétaz annonçait la future disparition de l’équipe IAM. Paradoxalement, c’est à partir de cette date que la formation suisse a réellement commencé une saison finalement enthousiasmante.

Le top : De jolis bouquets

Il faut croire que la déclaration de Michel Thétaz a fait office d’électrochoc chez les coureurs de IAM Cycling. Deux jours après l’annonce du retrait, Roger Kluge a offert à l’équipe suisse sa première victoire de la saison sur une épreuve World Tour en s’imposant devant les purs sprinteurs sur la 17e étape du Tour d’Italie. Dans la même semaine, Dries Devenyns a remporté le Tour de Belgique devant son coéquipier Reto Hollenstein. Le sursaut s’est prolongé durant tout l’été. Jarlinson Pantano a brillé lors du Tour de Suisse (4e du général et victoire sur la 9e étape) avant d’être un des principaux animateurs sur les étapes alpestres du Tour de France (victoire à Culoz, deuxième à Finhaut-Emosson et à Morzine). Le Belge Oliver Naesen a ensuite pris la relève en offrant à IAM sa seule classique de la saison sur la Bretagne Classic (ex-Grand Prix de Plouay) et une deuxième place sur le Tour du Benelux. Ultime satisfaction avant de fermer boutique, les deux victoires d’étape sur la Vuelta apportées par Jonas Van Genechten et Mathias Frank. Avec cette belle conclusion, IAM pourra au moins avoir la fierté d’avoir gagné sur les trois grands tours, chose que seules six équipes ont accompli cette année.

Le flop : Pas de taille pour le général

IAM était capable de faire des coups d’éclat, mais la formation suisse était trop limitée pour avoir d’autres ambitions qu’une victoire d’étape. Sur les grands tours cette année, le meilleur résultat vient de Stef Clement, 18e de la dernière Grande Boucle. La huitième place de Mathias Frank sur le Tour 2015 fait figure d’exception dans l’historique de IAM qui n’a jamais eu les armes pour lutter avec les cadors. Conscient qu’il fallait changer de dimension pour assurer sa survie dans le peloton, Michel Thétaz a tout fait pour trouver un co-sponsor pour 2017. L’homme d’affaires suisse s’est avoué vaincu après des mois de négoces, affirmant qu’il était préférable de s’arrêter maintenant plutôt que jouer les gagne-petits trois années supplémentaires. Avant-dernière du World Tour 2016, IAM aurait risqué une relégation à moyen-terme avec la montée en puissance de Bora-Hansgrohe et Bahrain-Merida.



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