Les têtes d’affiche Kristoff et Rodriguez n’ont pas complètement assumé leur rôle en 2016. Heureusement pour Katusha, d’autres coureurs ont su émerger. Parmi eux, un en particulier, révélé l’an passé et qui a confirmé les attentes placées en lui : Ilnur Zakarin.

Le top : Ilnur Zakarin

Après sa surprenante victoire sur le Tour de Romandie en 2015, le Russe était attendu au tournant pour la saison de la confirmation. Il ne s’est pas raté. Son grand objectif était le Giro ? Avant cela, il a remporté l’étape reine de Paris-Nice à la fin de l’hiver, à La Madone d’Utelle, devant Geraint Thomas et Alberto Contador. Et s’il n’est pas parvenu à conserver son titre en suisse francophone début mai (quatrième du général seulement), Zakarin méritait son statut de leader sur la course rose. Son abandon sur chute dans la descente du col d’Agnel, alors qu’il occupait la cinquième place du général et qu’il rêvait de podium, laisse donc un goût d’inachevé. Mais sa fracture de la clavicule ne l’a pas empêché de se présenter sur le Tour de France en tant que chasseur d’étapes : avec succès puisque le Russe a levé les bras sur les hauteurs du barrage de Finhaut-Emosson. En fin de contrat, le coureur de 27 ans a rempilé pour une année sous le maillot rouge. Et avec le départ de Joaquim Rodriguez, il aura désormais toute la confiance de son équipe sur les épreuves de trois semaines. De quoi tenter de se faire une place parmi les cadors.

Le flop : Kristoff et Rodriguez

Alexander Kristoff a beau avoir décroché 13 bouquets cette saison, 2016 fut une année décevante pour le Norvégien. Pas le moindre succès en World Tour et à chaque fois battu lors des sprints avec les plus grands, il n’a pas su briller non plus sur son terrain de prédilection, les classiques. Malgré une sixième place sur Milan-Sanremo et une quatrième lors du Tour des Flandres, il est apparu moins puissant et dominateur que ces deux dernières saisons, qui l’avaient vu devenir un cador du peloton. L’autre leader de l’équipe Katusha, Joaquim Rodriguez, a lui terminé l’année bredouille, sans la moindre victoire. Une première depuis 2005 pour le Catalan. Ses 37 ans n’y sont sans doute pas pour rien : il a incontestablement perdu de son explosivité, celle là-même qui le rendait si redoutable. Pourtant, le garçon ne semble pas vouloir raccrocher. Alors qu’il avait décidé d’arrêter sa carrière après les Jeux Olympiques, il a d’abord repoussé l’échéance de quelques mois pour courir le Tour de Lombardie. Puis Purito a finalement craqué et replongé pour une saison, chez Bahrain-Merida. Katusha n’a donc plus que ses yeux pour pleurer le champion qui l’a porté pendant tant d’années.



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