En 2013, on risque de voir une nouvelle fois Jérémy Roy sur le Tour de France - Photo Chronique du Vélo

Jérémy Roy fait partie de ces coureurs très polyvalents. Très bon rouleur et baroudeur, il passe également bien les bosses. De quoi en faire un élément très important de la structure FDJ. Du haut de ses 29 ans, le Français tentera d’apporter toute son expérience au sein de la formation tricolore, tout en jouant sa carte personnelle quand sa chance lui sera donnée. Entretien avec la Chronique du Vélo.

Bonjour Jérémy, vous êtes actuellement sur l’Etoile de Bessèges, votre course de reprise. Comment vous sentez-vous ?

J’avais hâte de reprendre après plus de dix semaines d’entrainement. Les sensations étaient bonnes à mon dernier stage donc je suis content d’être là, même si l’Etoile de Bessèges n’est pas non plus une course très accidentée, il y a beaucoup d’arrivées au sprint. Mais ça fait du bien de reprendre ses marques dans le peloton, et il y a le chrono qui va être intéressant pour voir où j’en suis.

A propos des chronos justement, on vous a vu l’année dernière y réaliser de très belles performances. Est-ce que ce domaine va concentrer toute votre attention pour cette nouvelle saison ?

Oui j’ai à cœur de confirmer les bons résultats des années passées et de m’améliorer bien sur, en me rapprochant des tous meilleurs et en essayant pourquoi pas de gagner un chrono cette année. Ce serait une bonne chose.

Vous commencez une nouvelle année à la FDJ, une équipe pleine de talent avec des jeunes coureurs. Quel est votre rôle auprès de ces coureurs ?

Je les encadre un peu, on discute beaucoup avec les jeunes, on a des échanges constructifs. Ils sont eux-mêmes friands de l’expérience de la course qu’on peut leur apporter. Les passages stratégiques sur certaines épreuves par exemple. C’est important de transmettre tout ça aux jeunes.

Cette année 2013 marque aussi le centenaire du Tour. Vous aviez failli remporter une étape en 2011, est-ce que ce sera un objectif cette saison ?

Pas nécessairement. Il y a deux ans, il y avait des conditions un peu particulières. On n’avait pas de leader désigné, j’avais un peu carte blanche donc j’en avais profité pour me faire plaisir, aller dans les échappées et c’est vrai que je suis passé proche de gagner une étape. Mais désormais les ambitions sont tout autres pour l’équipe. On peut jouer le général et on a d’excellents sprinteurs donc mon rôle va évoluer. Mais déjà il faudra être sélectionné et ce n’est pas fait d’avance parce qu’on a quand même un bel effectif. Ensuite si je suis pris ce sera selon les désidératas de l’équipe ; je serais surement mis à contribution pour les sprints et mes leaders.

La FDJ est cette année encore en World Tour, vous aurez donc la possibilité de courir les plus belles courses du calendrier. Auxquelles participerez-vous ?

Niveau World Tour je devrai faire Paris-Nice, Tour de Catalogne, Tour de Romandie et Tour de Suisse.

Pas d’autre Grand Tour que la Grande Boucle en vu ?

Et bien si je ne fais pas le Tour de France ce sera la Vuelta, mais c’est tout.

Depuis 2008, vous n’avez jamais cumulé Giro-Tour ou Tour-Vuelta, quelle est l’explication ?

Il y a 30 coureurs dans l’équipe, c’est déjà bien que chacun fasse un Grand Tour. Et puis j’ai fait une fois Giro et Tour mais ma saison s’est quasiment arrêtée en juillet. Je n’ai jamais réussi à remettre en route comme il fallait. J’ai pris le départ d’autres courses mais j’avais besoin de souffler un gros coup, de récupérer. C’est quand même difficile d’enchaîner les Grands Tours.

Au moins de novembre, vous aviez posté sur votre site internet une lettre ouverte concernant les problèmes de dopage. Que pensez-vous de la situation quelques mois après ?

Et bien ma lettre tient toujours. Je maintiens ce que j’ai dit, la majorité des coureurs travaillent proprement, malgré tout ce qu’on voit aujourd’hui dans les médias, même si actuellement ce sont les coureurs qui décident d’avouer. Mais tant mieux si on peut faire avancer la lutte contre le dopage, si ces annonces contribuent à amener des changements, des évolutions, on ne peut que s’en satisfaire. Même si c’est sur que ça fera encore les gros titres, tant pis, c’est comme ça.  Mais j’espère qu’on va dans le bon sens…

Propos recueillis par Robin Watt


 

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