Avec un soupçon de réussite en plus, Trek aurait pu réaliser une grande saison. Mais finalement, l’équipe américaine n’a décroché que 19 victoires, dont quatre en World Tour, en passant à côté de plusieurs gros résultats.

Le top : Bauke Mollema

Dans la désormais plus si jeune carrière du Néerlandais, 2016 est pour le moment la meilleure saison. Présent dès les ardennaises, en terminant neuvième de Liège-Bastogne-Liège, Mollema s’est offert avec panache, quelques mois plus tard, sa première grande course d’un jour : la Clasica San Sebastian. Souvent critiqué pour son attentisme, il a aussi tordu le cou aux préjugés en se montrant offensif sur le Tour de France. Il fut le premier des leaders à arriver au sommet (ou plutôt à la moitié) du Ventoux le 14 juillet, même si Froome et Porte seront finalement reclassés dans son temps. A l’entame de la dernière semaine, le leader de Trek était donc le dauphin du Britannique. Sauf qu’il s’est effondré sur l’étape du Bettex pour terminer onzième à Paris. L’histoire de sa carrière tant le parallèle avec 2013 est frappant : cette année-là aussi il avait été sur les talons de Froomey jusqu’aux derniers jours de course. Il n’empêche, au-delà de la déception, Mollema aura beaucoup à tirer, cet hiver, de ses quinze premiers jours sur la Grande Boucle.

Le flop : Ryder Hesjedal

En signant un an chez Trek à l’hiver dernier, le Canadien de 35 ans voulait s’offrir du rabe au plus haut niveau. L’équipe américaine, elle, imaginait engager un coureur expérimenté encore capable de beaux résultats comme le laissait espérer sa cinquième place sur le Giro 2015. Sauf que dans les faits, cette saison, l’ancien vainqueur de la course rose n’a jamais peser sur les courses. Leader de Trek en Italie, il a quitté l’épreuve lors de la 14e étape, déjà repoussé au-delà du top 10. La suite a été pour lui une longue pause, jusqu’à un rôle d’équipier pour Mollema sur cette Clasica San Sebastian qui restera comme le grand succès de l’année pour Trek. Hesjedal, lui, a fait illusion à domicile, lors des classiques, avec deux tops 20 à Montréal et Québec. Avant deux abandons sur le Tour d’Emilie et en Lombardie. Ce n’était pas la fin attendue pour un garçon qui avait si souvent surpris son monde au cours de sa carrière.



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