Avec des leaders vieillissants comme Fédrigo, Hutarovich ou Feillu, et des jeunes talents pas encore accomplis à l’image de McLay, Ledanois ou Vallée, l’équipe Fortuneo a vécu une saison de transition. Avec peu de succès, pas mal de déceptions, mais aussi, heureusement, quelques promesses.

Le top : Dan McLay

Formé sur la piste, passé par la Belgique dans sa jeunesse, Dan McLay est arrivé chez les pros avec dans son bagage toutes les qualités pour devenir un très bon sprinteur. Cette saison, à 24 ans, il a confirmé une partie des espoirs placés en lui. Sa victoire au GP de Denain, notamment, a marqué les esprits. Son sprint, lancé de derrière et sans se lever de sa selle, fut ahurissant. A moins de 100 mètres de la ligne d’arrivée, il était autour de la quinzième place. Mais c’est finalement lui qui a levé les bras, quelques secondes plus tard. La preuve de son potentiel, de nouveau entrevu en mai, lorsque le Britannique a battu Nacer Bouhanni sur le GP de la Somme. Enfin, en juillet, McLay a su tirer son épingle du jeu dans les sprints du Tour. A Montauban, il n’a été devancé que par Cavendish et Kittel. Un signe, peut-être, qu’il est celui qui titillera bientôt les deux cadors de sa discipline.

Le flop : Yauheni Hutarovich

Sur le papier, c’est lui qui devait mener l’équipe Fortuneo dans les sprints. Mais le Biélorusse subit le poids des années. Et les séquelles de ses chutes. Beaucoup trop souvent, il s’est retrouvé ces dernières années à goûter au bitume. 2016 a été la saison de trop. « Huta » a enchaîné les abandons, a dû faire l’impasse sur quelques grandes épreuves et n’a finalement décroché qu’une seule victoire, en janvier sur la Tropicale Amissa Bongo. Qu’il semble loin le temps où il titillait les meilleurs sur le Tour de France. Pourtant, le garçon n’a que 32 ans – il les fête aujourd’hui, 29 novembre. Il n’a passé « que » huit saisons chez les professionnels, et bénéficiait chez Fortuneo d’une vraie légitimité. Mais un sprinteur qui ne gagne pas assez entre rapidement dans une spirale négative. Ce fut le cas pour Yauheni Hutarovich cette année. Qui a même été jusqu’à décider de prendre sa retraite cet hiver.



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