1er : Christopher Froome

Meilleur coureur de l’année, il survole le Critérium du Dauphiné devant une concurrence réduite à l’état de spectatrice. Offensif dès la seconde étape du Tour de France, dont il est le principal favori, le natif de Nairobi est au sommet de son art. Cerise sur le gâteau, il est parvenu à s’attirer la sympathie du public malgré sa domination.

2e : Rui Alberto Costa Faria

Injustement oublié au moment de citer les outsiders de la Grande Boucle, Costa s’est vengé en remportant en costaud son second Tour de Suisse d’affilée. Excellent dans le contre-la-montre, tenace en haute montagne, le portugais reste malgré tout moins médiatisé que Valverde et Quintana. Un affront que l’on se devait de lever.

3e : Arthur Vichot

Echappé matinal lors des championnats de France, Vichot a réalisé le tour de force de s’imposer face à des  Gallopin et Chavanel finalement moins frais que la pépite de la FDJ. La tunique tricolore reste donc une année de plus au sein d’une équipe qui sait parfaitement la mettre en valeur, Ouf !

4e : Tony Martin

Gravement blessé suite à la chute massive survenue dès le final de la 1ère étape en Corse, l’allemand joue de malchance  sur ce Tour qu’il affectionne tant. Blessé dans sa chair, il prend  son courage à deux mains et continue la course malgré la douleur. Un bel exemple de combativité et d’abnégation. Dommage tout de même qu’il ne puisse pas défendre ses chances à 100% sur les chronos…

5e : David Veilleux

« Caribou » a gagné sa place au soleil. Auteur d’un  joli numéro sur le Dauphiné, il s’est offert l’étape et le maillot jaune en prime au bout d’un baroud impressionnant. Sélectionné pour le Tour de France, le nouveau chouchou de Thierry Adam a attaqué hier,  avec la classe qui le symbolise. A l’image d’une équipe Europcar ultra-offensive, le futur marié animera à n’en pas douter les étapes plates, accidentées, et même montagneuses : Veilleux est merveilleusement complet.

6e : Arnaud Démare

Lors de la 4e étape du Tour de Suisse, Arnaud a remporté un sprint massif face aux ténors du peloton : Sagan, Degenkolb, Goss et compagnie. Oui et alors me direz-vous ? Et bien c’est la première fois depuis une éternité qu’un coureur français décroche un bouquet dans de telles conditions. Si Coquard et Bouhanni montent en puissance ; le n°1 tricolore, celui qui gagne, c’est bien Démare.

7e :  Le Team Movistar

Sur la lancée de son invraisemblable Tour d’Italie, l’équipe espagnole confirme sa forme du moment avec conviction et fermeté. Outre Costa en Suisse, les équipiers d’Alejandro Valverde ont effectué une razzia impressionnante sur les championnats nationaux : Alex Dowsett (GBR, CLM), Rui Costa encore  (POR, CLM), Herrada et Castroviejo (ESP, Ligne-CLM) ont offert une sacré dose de travail au designer de l’équipe Movistar. Non, on déconne, il se contentera d’ajouter une ligne de couleur dans le dos du maillot…

8e :   Les pistards australiens

On connaissait le cas Wiggins, passé en quelques mois de la clameur des vélodromes olympiques au podium du Tour 2009 (Armstrong déclassé, là aussi…) ; mais l’évolution éclair des jeunes Cameron Meyer, 10e en Suisse et Rohan Dennis, 8e du Dauphiné est également un modèle du genre. Tous deux auteurs d’excellents chronos, ils ont gouté au maillot jaune avant de reculer d’un cran en montagne.  Leur progression est à suivre, on rentre rarement dans le Top 10 final de telles épreuves par hasard.

9e : Marc Madiot

Pour son coup de gueule contre le président du jury, pour son franc parlé, l’inimitable patron de la FDJ méritait bien une place dans le Top 10. Toujours là pour remettre les fautifs à leur place, il est également un excellent  formateur, technicien et dénicheur de talent : une référence qui fera de Thibaut Pinot un immense coureur.

10e : Stijn Devolder

Ce grand solitaire sur le déclin aime signaler par ses exploits ponctuels à quel point il fut un grand coureur. Non-sélectionné par Radioshack, alors qu’il préparait ardument le Tour de France, Stijn s’est vengé de la plus belle des manières en écrasant le championnat de Belgique. Un réveil tardif qui enrage nombreux d’entre nous tant Devolder a tendance à montrer trop rarement ce qu’il a dans le ventre, malgré son immense talent.

1er : Le Bus Orica

Un fail de cette envergure peut arriver à n’importe qui. Même les suisses ont connu une mésaventure du genre avec une arche dégonflée, bloqué dans la descente de La Punt, le groupe de tête avait alors du soulever à main nue l’obstacle pour se frayer un chemin. Mais sur la 1ère étape du Tour de France, devant les caméras de télévision du monde entier… La pagaille déclenchée par cet incident a provoqué une chute massive qui compromet la suite de l’aventure pour de nombreux blessés, dont Tony Martin et peut-être Alberto Contador.

2e : IAM Cycling

Aligner Heinrich Haussler sur une épreuve comme le Tour de Suisse relève de la faute professionnelle. Maudit par on ne sait quel mage noir helvétique, l’australo-allemand s’est fracturé le bassin. Pire encore, son équipe repart de son national les mains vides : pas de victoires d’étapes, Thomas Lofkvist à la rue ; c’est l’improbable Sébastien Reichenbach qui a « sauvé » les meubles en s’emparant de la 13e place du général !

3e: BMC Racing Team

Ecarter Greg Van Avermaet, le coureur le plus régulier de l’équipe, qui acceptait jusque là un immérité statut d’équipier, c’est moche. Conforter Cadel Evans, 36 ans, sortant épuisé d’un Giro dantesque dans sa position de leader au détriment de Tejay Van Garderen, c’est très inquiétant. On sait que John  Lelangue n’aime pas froisser ses hommes d’expérience, mais en fonctionnant ainsi, il pourrait perdre la confiance de ses éléments d’avenir.

4e : Rein Taaramae

Leader potentiel de l’équipe Cofidis, l’estonien a déjà perdu tout espoir de Top 10 en étant décroché dès la première étape « difficile ». Son coéquipier Jérôme Coppel a également été distancé. Certes, les deux Cofidis ont été durement touchés lors de la chute d’hier, mais ils sont les seuls outsiders à avoir manqué le bon wagon, un signe qui ne trompe pas.

5e : Konstantin Siutsou

Parfois excellent, Siutsou peine à trouver la bonne carburation depuis quelques temps. Presque invisible sur le Giro, déjà à la peine en Corse, le grimpeur bélarusse est bien le seul coureur à baisser de niveau depuis son transfert chez Sky ! Une réaction rapide est attendue, Froome aura besoin d’un Siutsou au top dans la montagne.

6e : Robert Gesink

Parce qu’on l’attend beaucoup, et qu’il déçoit énormément. De plus en plus invisible, il est maintenant devenu un coureur parmi les autres. Promis au maillot jaune il y a 5 ans, le néerlandais n’est plus que la 3e option de la Belkin derrière Mollema et Ten Dam. L’archétype parfait de ces espoirs devenus désespoirs – toute ressemblance  avec un homologue luxembourgeois est purement fortuite.

7e : Lampre-Merida

Cette équipe est désespérément en fin de vie.

8e : Gérard Holtz

Pour son retournement de veste absolument risible concernant Armstrong, pour ses remarques affligeantes de bêtise sur à peu près tous les sujets… On t’aimait bien Gégé, mais à 66 ans, l’heure de la retraite a sonné. Tu pourrais finir par atteindre le niveau d’incompétence et d’insupportabilité de Jean René Godart…

9e : Les affaires d’avant Tour

Chaque année, environ 4 jours avant le départ, une nouvelle fracassante tombe dans le journal l’Equipe, qui dévoile le nom d’un « coureur ayant eu recours au dopage ». Chopper les tricheurs, c’est bien, mais déterrer un dossier vieux de 15 ans sur Jalabert, ça n’a rien de pertinent. Bientôt, on apprendra que Poulidor prenait des stimulants !

10e : Andy Schleck

Il a failli y échapper ! Lâché à deux tours de la fin du championnat du Luxembourg par Pit Schlechter et Jempy Drucker -entre autres, pour finalement terminer 10e de la course : le « leader » de la formation Radioshack mérite amplement sa place dans le Flop Ten.

Louis Rivas


 

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