Bryan Coquard est passé de la piste à la route, mais il continue de gagner - Photo Facebook Bryan Coquard

On l’avait pour beaucoup découvert cet été aux Jeux Olympiques de Londres. On avait alors comprit qu’il porterait les couleurs d’Europcar en 2013, et on était impatient de voir ce que cela donnerait. Après seulement quelques jours de course dans ce nouveau monde, le Français paraît déjà très bien adapté. Sur l’Etoile de Bessèges, le néo-professionnel a levé les bras deux fois. Le début d’une belle histoire avec les arrivées massives, à n’en pas douter.

Du feu dans les jambes

En quelques jours sur la course du sud, le spécialiste de l’omnium s’est mué en sprinteur efficace. Après une sixième place le premier jour, le coureur de 20 ans a compris le truc. Le lendemain, parfaitement lancé par son poisson pilote Sébastien Chavanel, Coquard s’impose presque facilement devant Van Staeyen, Dumoulin ou encore Robert. Deux jours plus tard, bis répétita grâce à une formation totalement dévouée à son nouveau sprinteur. Et à chaque fois, le Français s’impose avec une avance confortable, lui permettant de mettre en évidence son maillot, celui d’une équipe qui lui a fait confiance depuis son plus jeune âge et son intégration au Vendée U.

A l’arrivée, après avoir laissé éclater sa joie, Coquard la joue collective, n’oubliant pas le travail réalisé par son équipe. « C’est génial ! Toute l’équipe a travaillé pour moi aujourd’hui. » Mais surtout, le natif de Saint-Nazaire savoure et souligne le fait d’être entouré de grands coureurs, et en particulier de Sébastien Chavanel « qui a été l’un des meilleurs sprinteurs au monde à un moment. » Enfin ça, c’était après sa première victoire. Quelques minutes après la seconde, on sent déjà le potentiel d’un habitué des victoires chez le jeune coureur : « Il (Chavanel, NDLR) me laisse encore dans sa roue à 250 mètres de l’arrivée, donc moi j’ai plus qu’à faire l’effort. » Toutefois, Coquard met en garde : « C’est pas si facile que ça. »

Confirmer au Tour du Langkawi

Le premier cap franchi dès la première course de sa jeune carrière professionnelle, on attend désormais de Bryan Coquard qu’il s’affirme sur des courses un peu plus relevées. L’Etoile de Bessèges lui a permis d’engranger de la confiance face à une concurrence largement à sa portée, le Tour du Langkawi auquel il participera dans quelques jours lui permettra lui de se situer dans la hiérarchie des sprinteurs. En Océanie les nombreuses équipes World Tour qui disputeront l’épreuve apporteront plusieurs cadors du sprint mondial. Et entre tous ces gros bras, Bryan Coquard ne fera pas partie des favoris aux victoires d’étapes.

Pour cette raison, lever les bras sur une course au plateau aussi relevé voudrait dire beaucoup de choses. A 20 ans, le but n’est pas de mettre la pression à un néo-professionnel. Mais compte tenu du potentiel qu’offre son talent, suivre très attentivement les performances de Bryan Coquard est inévitable. Il va devoir s’y habituer et réussir à gagner pour répondre aux attentes. Pour cela, Europcar est surement l’une des meilleures équipes. Très protectrice lorsqu’il s’agit de ses coureurs, la formation de Jean-René Bernaudeau n’avait pas de sprinteur capable de décrocher des victoires sur les épreuves importantes du calendrier. Ce pourrait donc être un gamin à peine vingtenaire qui s’en charge.

Robin Watt


 

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