Les deux monuments flandriens que sont le Tour des Flandres et Paris-Roubaix n’ont toujours pas vu un Français lever les bras au cours du 21e siècle. Retour, en quelques chiffres, sur les performances contrastées des tricolores dans les secteurs pavés.

Le Ronde ne sourit pas aux Bleus

Historiquement, le Ronde n’a jamais été une terre de succès pour les coureurs français. Hormis quelques années fastes pendant l’après-guerre, les tricolores n’ont pratiquement pas existé sur la plus belle des Flandres. En 100 éditions, on compte trois succès pour les Bleus : Louison Bobet (1955), Jean Forestier (1956) et Jacky Durand (1992). Les podiums ne sont guère plus nombreux, d’ailleurs. Bernard Gauthier est le seul à être monté sur la boîte à deux reprises (1951, 1953).


Plus récemment, les Français ont peiné à obtenir des places d’honneur. Depuis la victoire de Durand, il y a un quart de siècle, seules huit éditions du Ronde ont compté au moins un tricolore dans les dix premières places, pour deux podiums : Frédéric Moncassin (1997) et Sylvain Chavanel (2011). Les Bleus restent toutefois sur deux échecs en 2015 et 2016.

Ça pourrait être pire sur Paris-Roubaix

Il n’y a pas que sur Paris-Nice où on « célèbre » les vingt ans sans victoire française. On attend toujours un successeur à Frédéric Guesdon, lauréat de l’Enfer du Nord en 1997. Pourtant, il ne s’agit pas là de la plus grande disette française sur le monument. Vingt-cinq ans s’étaient écoulés entre le succès de Louison Bobet (1956) et celui de Bernard Hinault (1981).


La victoire surprise du coureur de la FDJ s’inscrivait alors dans une période où les meilleurs Français étaient loin de jouer la gagne sur le vélodrome de Roubaix. D’ailleurs, c’est ce même Guesdon, qui, quatorze ans plus tard, sera le premier Bleu à terminer avec moins d’une minute de retard sur le vainqueur lors de la victoire de Johan Vansummeren en 2011. Il n’y aura cependant aucun Français ayant déjà goûté au podium au départ de la course le 9 avril prochain. Sébastien Turgot, deuxième en 2012, a quitté le monde pro l’été dernier après la fin de son contrat chez AG2R La Mondiale. C’est une première depuis l’édition 1999.

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