Pas d’anniversaire particulier, mais ç’aurait été une faute grave de passer à côté de la plus fameuse disette française de l’histoire : l’absence de victoire sur le Tour de France depuis 1985 et Bernard Hinault. Retour en chiffres sur les 31 dernières éditions où les Bleus ont tout raflé, sauf le maillot jaune.

Le Français traîne son quart d’heure de retard

Entre 1986 et 2016, le premier représentant du contingent tricolore finissait en moyenne à 14 minutes et 46 secondes du vainqueur et il occupait la huitième place du classement général. C’est un peu mieux si on s’en tient à la médiane avec une sixième place à 14’04’’. Reste que derrière ces données se cache logiquement un grande amplitude entre les huit secondes de Laurent Fignon face à Greg LeMond et la demi-heure qui séparait Stéphane Goubert d’Alberto Contador en 2007. Niveau classement, les Bleus sont en mode Poulidor avec huit podiums dont cinq deuxièmes places. On compte aussi huit éditions sans aucun Bleu dans le top 10. La dernière remonte à 2013 où Romain Bardet s’était contenté de la quinzième place.


Toujours un lot de consolation

Comme nous ne sommes pas obnubilés par le jaune, il faut quand même souligner que les générations qui ont succédé à Bernard Hinault ont tout de même récolté 95 étapes et 21 maillots distinctifs. Mention aux deux principaux pourvoyeurs français : Richard Virenque, vainqueur de sept étapes et de sept maillots à pois, et Laurent Jalabert avec quatre étapes et autant de maillots. Ce n’est pas tout à fait un maillot distinctif, mais les tricolores se sont aussi illustrés au prix de la combativité avec 16 victoires, soit plus d’une fois sur deux. Depuis que les meilleurs Français sont de nouveau dans la lutte pour les premières places au général, ils ont tendance à moins gagner d’étapes. C’est peut-être la clé pour passer du Bleu au Jaune.


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