Comme chaque année, l’équipe AG2R avait orienté sa saison autour du Tour de France, le rendez-vous immanquable. Et grâce à Romain Bardet, la formation savoyarde a largement rempli – et même dépassé – ses objectifs, obtenant son deuxième podium au général en seulement trois éditions. En revanche, en dehors du mois de juillet, le bilan reste plutôt maigre.

Le top : Romain Bardet

Comment ne pas citer l’Auvergnat comme le grand artisan du superbe été d’AG2R ? Soyons réalistes : rares sont ceux qui l’imaginaient deuxième du Tour en janvier dernier. Désigné seul leader à bord par Vincent Lavenu en début de saison, Bardet a épaté la galerie au-delà des espérances avec notamment cette victoire d’étape en solitaire à Saint Gervais, synonyme de deuxième place du général derrière un Chris Froome quasi intouchable. Mais résumer la saison du coureur de 26 ans à son Tour de France serait très réducteur tant le Français a brillé avec régularité. Deuxième du Tour d’Oman et du Dauphiné (derrière Nibali et Froome, déjà), Bardet a accumulé les places d’honneur et s’est aussi illustré en se battant pour la victoire au Tour de Lombardie, terminant finalement quatrième. Si l’attente sur les épaules du leader d’AG2R sera désormais d’une nouvelle envergure, la saison qui s’achève a en tout cas fait passer Bardet dans une autre dimension.

Le flop : Domenico Pozzovivo

Certes, le grimpeur italien n’était pas le leader d’AG2R sur le Giro (où il devait initialement soutenir Jean-Christophe Péraud) et sur le Tour. Mais les circonstances de course l’ont poussé sur le devant de la scène pendant l’épreuve transalpine, avec l’abandon sur chute de Péraud dès la troisième étape. Sauf que, longtemps dans le top 10 au général, Pozzovivo, affaibli par une bronchite, a finalement craqué lors de la 19e étape, perdant plus de 45 minutes sur les favoris. Il a ainsi bouclé la course rose à la 20e place. Sur le Tour de France, quelques mois plus tard, il n’a que rarement pesé sur la course et n’a pas toujours été aussi présent qu’espéré auprès de Romain Bardet. À 34 ans, Pozzovivo est inéluctablement sur la pente descendante, et ce n’est pas ses quelques accessits sur des épreuves de seconde zone en fin d’année (septième du Tour du Doubs, treizième de Milan-Turin) qui rassurent sur sa capacité à relever la tête l’an prochain.



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